Les indicateurs d’activité économique confirment une croissance mondiale positive et synchronisée de l’ensemble des principales zones économiques. Sur un an, la production industrielle progresse de 3.6% au sein des pays du G3 (États-Unis, Europe, Japon), et de près de 4% dans les pays émergents. Toutefois cette reprise reste plus faible que celle des précédents cycles de hausse. Nous constatons par ailleurs un décalage entre les sondages sur l’activité, PMI par exemple, qui sont à leur plus haut depuis 5 ans et les indicateurs économiques qui restent bien orientés mais encore loin de leurs plus hauts récents. Ceci est le reflet de la confiance des investisseurs sur les perspectives économiques.
Alors que l’inquiétude portait sur un risque de déflation depuis 3 ans, ce scénario nous parait écarté aujourd’hui. L’inflation est autour de 1.5% actuellement dans les pays de l’OCDE. Ce niveau est en dessous des objectifs de 2% des banquiers centraux, et leur permet, à ce stade, de maintenir une politique monétaire accommodante.
Les États-Unis, en avance dans le cycle, continuent le resserrement monétaire entamé en décembre 2015. Les hausses de taux, clairement communiquées en amont par la Réserve Fédérale, sont progressives et restent modérées. Janet Yellen a annoncé la réduction de la taille du bilan de la FED, entamant ainsi l’extinction des politiques monétaires non conventionnelles. La nomination de Jerome Powell, à la tête de la banque centrale américaine, laisse augurer une continuité dans la politique monétaire suivie.
Les marchés actions ont globalement retrouvé leurs plus hauts : le marché américain, mesuré par l’indice S&P 500, dont le niveau record était autour de 1500 points avant 2008, est aujourd’hui à 2500 points. Le Nikkei 225 est proche des 22000 points contre un plus haut avant crise de 18150 points. Seuls les marchés émergents et la zone Euro restent encore en dessous de leurs niveaux d’avant crise.
Les résultats des entreprises sont en amélioration depuis une dizaine d’années, justifiant en partie cette hausse. Toutefois, les valorisations nous semblent aujourd’hui excessives, notamment aux États-Unis, où le PER Shiller retrouve un niveau jamais observé depuis la bulle internet de la fin des années 90.
Sur les marchés obligataires, du côté des obligations souveraines, l’environnement stable ainsi que des anticipations d’inflation faibles permettent, à ce stade, de ne pas craindre une remontée brutale des taux longs. Du côté des obligations d’entreprises, elles peuvent offrir des rendements plus intéressants mais au prix d’un risque de signature plus élevé.
La confiance domine chez les investisseurs. Ils sont 33% aux États-Unis à anticiper une baisse des marchés, contre 46.5% qui partageaient cette opinion en février. Le pourcentage des optimistes avec un score de 40% est proche de son plus haut de l’année (sondage de l’American Association of Individual Investors au 25 octobre 2017).
Tous ces éléments contribuent à une absence de volatilité sur les marchés financiers.
Les banques centrales ont une grande influence sur cette situation. Nous suivons avec beaucoup d’attention la poursuite du resserrement de la politique monétaire aux États-Unis qui pourrait être un catalyseur à davantage de mouvements sur les marchés, et nous amène à rester vigilants.
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