L'éditeur du pôle livre du groupe Media Participations se renforce dans la sécurité routière avec la reprise de la majorité du capital du montpelliérain Ediser, lequel réalise l'essentiel de ses quelque 7,5 M€ de chiffre d'affaires dans le développement et la commercialisation de simulateurs de conduite.
Fleurus Editions poursuit ses emplettes. Six mois après s'être déployé sur le marché de l'édition millésimée avec la reprise d'Editions 365 (lire ci-dessous), cet éditeur, logé dans le pôle livre du groupe franco-belge Media Participations, s'offre la majorité du capital d'Ediser. Fondée en 1992 par Xavier Consorti, cette société montpelliéraine a démarré son activité dans la formation et l'édition d'ouvrages sur la sécurité routière et la conduite, mais réalise désormais l'essentiel de ses plus de 7,5 M€ de chiffred'affaires dans le développement et la vente de simulateurs de conduite.
« Fleurus Editions a approché les dirigeants-actionnaires d'Ediser alors qu'aucun processus de cession n'était en cours, explique son conseil financier, Stéphanie de Chauliac, présidente de Mansartis Finance. En effet, les deux parties se connaissaient, Fleurus Editions étant déjà actionnaire de la société ENPC qui commercialise des guides tous permis et des produits pédagogiques à destination des auto écoles. »
À l'issue de cette opération, les dirigeants d'Ediser, José Castro et Nicolas Ramadier, conservent une part minoritaire du capital, en attendant la montée progressive de Fleurus Editions jusqu'à 100% des parts. De son côté, Xavier Consorti aurait préféré prendre du recul sur le plan opérationnel, bien qu'encore actionnaire minoritaire.
Fort de 32,7 M€ de chiffre d'affaires l'an passé, Fleurus Editions qui met ainsi la main sur une PME d'environ 70 personnes en très forte croissance, ne dévoile pas ses ambitions chiffrées. Majoritairement détenue par la famille de Rémy Montagne, fondateur en 1946, aux côtés d'actionnaires minoritaires comme Axa et Michelin, sa maison mère qui a engrangé environ 355 M€ de revenus en 2016, est, pour mémoire, engagée dans un projet de fusion avec le groupe La Martinière (Le Seuil, L'Olivier...) depuis le mois de septembre. Et ce, en vue de former le troisième groupe éditorial français derrière Hachette et Editis. Réalisée via un échange d'actions, cette opération qui donnera naissance à un nouvel ensemble réalisant plus de 561 M€ de chiffre d'affaires consolidé, vient d'ailleurs d'être autorisée par l'Autorité de la Concurrence.
Par CFnews
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