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29 janvier 2018

Environnement économique et de marchés

Environnement et perspectives économiques

 

Les dernières publications macro-économiques confirment l’accélération de la croissance des principales économies à un rythme toutefois  plus faible que les précédents cycles de reprise.

L’inflation est de retour vers 1.7%  dans les pays de l’OCDE, mais reste en dessous des objectifs des banquiers centraux.

La croissance mondiale continue d’accélérer de manière synchronisée dans les principales zones économiques comme le confirment les chiffres de production industrielle qui affichent, au sein du G4, une progression de 2.8% en 2017. Les sondages d’activité restent extrêmement bien orientés, notamment les indices PMI qui atteignent des plus hauts sur cinq ans, confirmant la santé de la reprise en cours. Les indices de confiance,  sont également bien orientés.

Au États-Unis en particulier, cette dynamique positive vient d’être renforcée par la réforme fiscale de l’administration Trump finalement votée au mois de décembre. Elle devrait vraisemblablement être un moteur suplémentaire à une activité économique déjà solide.

Si l’inflation reste en dessous des objectifs de 2% des banquiers centraux, elle se redresse progressivement pour s’établir autour de 1.7% dans les pays de l’OCDE. Un niveau qui permet aux banques centrales de maintenir une politique monétaire accommodante en Europe et de poursuivre un resserrement progressif et modéré aux États-Unis. Jerome Powell, intronisé en janvier à la tête de la Réserve Fédérale américaine, devrait rester dans la lignée de la stratégie initiée par Janet Yellen de réduction de la taille du bilan de la Fed simultanément à un relèvement des taux directeurs.

Cela peut sembler paradoxal dans ce contexte de resserrement monétaire aux États-Unis, mais le dollar a poursuivi sa baisse contre toutes devises, et notamment contre l’Euro. Ces mouvements sur les changes appellent à la vigilance des banquiers centraux notamment du côté de la BCE.

 

Marchés Financiers

 

Les marchés actions ont poursuivi leur hausse en ce début d’année : le marché américain, mesuré par l’indice S&P500, à 1500 points avant 2008, est à fin janvier à 2800 points. Le Nikkei 225 est proche des 23500 points contre un plus haut avant crise de 18150 points. Seuls les marchés émergents et la zone Euro restent encore en dessous de leurs niveaux pré-Lehman.

L’amélioration des résultats des entreprises depuis une dizaine d’années justifie en partie cette hausse. Toutefois, les valorisations nous semblent excessives, notamment aux États-Unis, où le PER Shiller retrouve un niveau jamais observé depuis la bulle internet de la fin des années 90.

Résultat d’un environnement économique positif et du resserrement monétaire de la Fed, les taux d’intérêts ont enregistré une hausse significative au cours des derniers mois pour atteindre près de 2.7% aux États-Unis, et renouer ainsi avec les niveaux atteints en 2013. En Europe, les taux se sont également tendus mais restent sous les plus hauts récents.

Sur le marché des emprunts des entreprises, sans surprise, les obligations « Investment grade » ont suivi les taux souverains et se sont tendus tandis que les obligations « High Yield » ont plutôt été soutenues par les marchés des actions et affichent des performances positives.

Le point central des dernières semaines reste la baisse du dollar et la hausse de l’euro.

La volatilité des marchés continue de s’afficher à des niveaux historiquement bas. C’est le reflet d’un environnement économique positif, conjugué avec des taux relativement faibles et des banquiers centraux qui donnent de la visibilité aux investisseurs sur leur politique monétaire à venir.

Les actifs risqués, portés par  l’environnement positif, sont au plus haut. Nous estimons que beaucoup de bonnes nouvelles sont  maintenant intégrées dans les cours. Le retour d’une plus grande nervosité sur les marchés des changes et la poursuite du resserrement monétaire aux États-Unis nous poussent à maintenir un biais légèrement prudent.

Conclusions du Comité d'investissement du 25 janvier 2018

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