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24 mai 2016

Vues de marché – Mai 2016

Vues de marché – Mai 2016

 

Paris, le 26 mai 2016


  • Au premier trimestre, les entreprises ont présenté des résultats globalement en ligne avec les attentes.
  • La reprise des marchés s’explique principalement par l’action des banques centrales et la stabilisation du prix des matières premières.
  • Nous restons prudents face aux incertitudes qui pèsent sur la croissance mondiale, des pays émergents et de la Chine.
  • Au vu de ces risques, de fortes incertitudes politiques – le Brexit notamment, et de valorisations moins attractives, nous réduisons notre exposition aux actions de 5%.

Aux Etats-Unis, la conjoncture économique est bonne. L’emploi atteint un plus haut et l’inflation salariale accélère avec un coût du travail qui progresse de 4,1%. La bonne tenue de l’économie américaine et le retour de l’inflation pourrait conduire la FED à poursuivre la remontée des taux, même si le contexte économique mondial et la nervosité des marchés financiers l’amènent à modérer son action.

Autre bémol : bien que l’indice de la consommation américaine de biens et services hors énergie et alimentation soit reparti à la hausse, la confiance des consommateurs a diminué depuis le début de l’année notamment en raison des craintes sur la croissance économique mondiale. Cela se matérialise par un changement de comportement des ménages, une consommation relativement modeste et un taux d’épargne qui augmente.

En Europe, les bénéfices d’un dollar faible, de la baisse des coûts des matières premières et des politiques accommodantes de la BCE ont eu des effets moindres que prévu sur les résultats des entreprises. Certes 59% des entreprises de l’indice ont battu les estimations, mais en grande partie du fait des fortes baisses de prévisions dans les mois précédents. Les actions de Mario Draghi sont un soutien pour les marchés européens, mais ces derniers doutent de l’efficacité des possibles actions à venir pour relancer l’économie. 


Le risque principal sur le marché européen concerne la possible sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Les derniers sondages donnent le pour et le contre à égalité avec une part importante d’indécis. Le Brexit pourrait avoir des conséquences néfastes pour l’ensemble de la zone : une remontée des taux longs des pays périphériques, une demande de referendum de certains pays de l’Union, une montée des partis populistes dans les pays ayant des échéances électorales proches (Espagne, France,...). Cette crainte s’est traduite sur les marchés des changes par une forte baisse de la livre sterling alors que les actions sont restées relativement stables.

En revanche, quelques éléments positifs sont à souligner : les négociations entre la Grèce et ses créanciers se déroulent sans opposition majeure, l’Italie sort de l’austérité et la BCE poursuit sa politique ultra-accommodante en augmentant de 10 milliards d’euros ses rachats d’actifs à partir du mois de juin.

Au Japon, la Banque Centrale se refuse toujours à élargir les mesures d’assouplissement monétaire, ce qui engendre une hausse du yen, à son plus haut niveau depuis 18 mois contre la devise américaine. Cette hausse de la monnaie a pesé sur les résultats récents des entreprises exportatrices. Cependant, les mesures d’assouplissement monétaire devraient se poursuivre au mois de juin, et entraîneront probablement une nouvelle baisse du yen. D’autres mesures pourraient également soutenir l’économie japonaise : la mise à jour des Abenomics avant les élections législatives de juillet, la baisse de l’impôt sur les sociétés et l’éventualité d’un report de la deuxième hausse de la TVA. En termes de valorisation, le marché nous semble toujours attractif, avec des niveaux au plus bas depuis 15 ans.
Malgré la relative stabilisation de l’environnement économique comme en témoignent les indices PMI et la récente évolution de la devise, la Chine représente toujours le plus grand danger. En dépit de signaux récents encourageants, l’endettement des ménages et des entreprises non-financières atteint 160% du PIB, et les problèmes de surcapacité demeurent. L’absence de visibilité sur les réformes structurelles menées par les autorités chinoises pèse sur la confiance des investisseurs. En revanche, la stabilisation de la devise ainsi que les bons chiffres de l’indice PMI repassant au dessus des 50 ne sont pas à négliger.

Conclusion

Les risques politiques et financiers, y compris celui d’un Brexit, ainsi que les valorisations peu attractives après la hausse des marchés, nous conduisent à réduire notre exposition en actions de 5%. Cette baisse est concentrée sur le marché européen qui pourrait être plus fortement impacté que les autres en cas de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. A ce jour, il ne s’agit cependant pas de notre scénario principal.

 

À propos

MANSARTIS, dont les origines remontent à 1982, rassemble une équipe de 25 personnes. Le Groupe propose des expertises en gestion privée et conseil patrimonial, gestion de fonds communs de placement, family office et fusions-acquisitions. L’activité de gestion représente aujourd’hui 600 millions d’euros d’actifs pour 400 clients, en faisant l’une des principales sociétés de gestion indépendantes sur la place de Paris. L’équipe fusions-acquisitions a réalisé en vingt ans plus de 60 opérations de cessions, acquisitions ou financements, d'une taille comprise entre 5 et 50 millions d’euros.

 

Contacts presse

CICOMMUNICATION
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Catherine ISNARD
Tél. : 01 47 23 90 48
E-mail : cicom@cicommunication.com

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