L'environnement macro-économique continue d'être porteur pour les marchés financiers. La robustesse de l'économie couplée à une inflation faible et des politiques monétaires toujours accommodantes demeurent le scénario idéal pour les actions.
En Europe, la croissance est solide, comme l’a souligné la BCE qui, lors de son communiqué mi-décembre, a remonté fortement ses prévisions de croissance pour la zone euro, de 2.2% à 2.4% pour l’année en cours, mais surtout de 1.8% à 2.3% pour 2018. Les indicateurs économiques ont atteint de nouveaux records en novembre, à l’image de l’indice PMI qui termine l’année sur un plus haut depuis sept ans. Cependant, cette solide dynamique macro-économique n’a pas été suffisante pour soutenir les marchés actions européens en novembre. Ils ont baissé de près de 3%, affaiblit par la progression de l’euro/dollar à 1.19.
Aux États-Unis, l’accélération économique est également encourageante. L’activité manufacturière est ressortie supérieure aux attentes. En dépit d’un marché de l’emploi toujours tendu, la progression des salaires n’accélère pas, limitant ainsi la remontée de l’inflation. Une première étape, importante pour le maintien d’une économie vigoureuse, a été franchie au Congrès ; la chambre des représentants a adopté le texte concernant les reformes fiscales promises par le gouvernement de D.Trump. Même si cette avancée n’implique pas un aboutissement certain, elle a permis aux actions américaines de poursuivre leur progression. Depuis le début de l’année, elles affichent une performance de +20% en dollars.
Du coté des politiques monétaires, la Fed a, comme anticipé, relevé ses taux d’un quart de point en décembre soit un total de trois fois au cours de cette année. Quant à la BCE, elle a statué sur un maintient à -0.4% de ses taux directeurs, soulignant qu’une remontée des taux ne serait envisageable qu’à la fin de son programme de rachat d’actifs et donc pas avant 2019. Seule la remontée des taux directeurs en Chine a surpris les investisseurs, même si cette hausse de 5 points de base reste symbolique et vise, pour le gouvernement, à lutter contre l’endettement élevé du pays.
Il semble y avoir un consensus des investisseurs sur cet environnement favorable aux actions comme l’indique la faiblesse de la volatilité.
Alors que le bon contexte économique et financier a porté les marchés d’actions tout au long de 2017, on s’interroge sur la pérennité de cet environnement pour 2018.
Aucun élément fondamental ne nous permet à ce jour d’anticiper une correction des marchés financiers à court terme. L’économie n’est pas en situation de surchauffe. Les politiques monétaires, bien qu’elles se normalisent aux États-Unis, continuent d’être accommodantes en Europe et au Japon. Les valorisations, bien qu’élevées, sont le reflet de la croissance des profits anticipée pour 2018. Cette nouvelle année devrait débuter dans la continuité de 2017, avec une croissance synchronisée et sans déséquilibre majeur.
L’inflation continue de cristalliser l’attention des investisseurs. En 2017, elle est restée en dessous du seuil des 2% fixés par les banques centrales. Les anticipations d’inflation restent très faibles, une remontée brutale des prix n’est pas anticipé par le marché aujourd’hui. Sans omettre ce scenario, nous considérons que la remontée des prix se fera de manière progressive sans engendrer de chocs sur les marchés obligataires.
L’aboutissement des réformes économiques du gouvernement de D.Trump pourrait constituer une bonne surprise et engendrer un relèvement des prévisions de croissance des économistes et des analystes qui n’intègrent pas l’impact de ces réformes. En Europe, seule l’Italie serait de nature à cristalliser les craintes des investisseurs à l’approche des élections législatives prévues avant mai 2018. Concernant le Royaume-Uni, les avancées du Brexit sont certes positives, mais la négociation du futur partenariat commercial prendra du temps. En Chine, la remontée des taux longs à 4% inquiète et le marché des actions marque des signes de nervosité. Cependant le gouvernement chinois devrait démontrer une nouvelle fois sa capacité à maitriser la croissance et piloter son développement grâce à la mise en place de réformes et politiques économiques.
Aucun élément nouveau n'est venu assombrir le tableau presque idyllique de l'environnement économique et financier dans lequel évolue les marchés financiers depuis le début de l'année. L’analyse des risques potentiels qui pourraient survenir en 2018 ne nous incite pas à modifier notre exposition aux actions avant la fin de l'année. Nous restons très majoritairement exposé aux actions des pays développés (Europe, États-Unis et Japon) et maintenons une faible diversification sur les actions asiatiques.
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