Paris, le 08 juillet 2016
• Le Brexit pourrait remettre en cause les perspectives macro-économiques positives
aux Etats-Unis et en Europe
• La volatilité et les incertitudes sur le plan politique qui dominent sur les marchés
devraient se poursuivre
• Nous avons continué à réduire notre exposition aux actions face au manque de
visibilité, en vendant notamment des valeurs financières et cycliques
Aux Etats-Unis, la situation économique est favorable : un plein emploi, même si les derniers
chiffres montrent une dégradation, une croissance annuelle de 2%, une légère inflation et le
maintien d’une politique monétaire favorable. Le pétrole a rebondi de 80% pour se stabiliser
autour de 45 $, ce qui lève une partie des craintes sur la solvabilité de certaines sociétés du
secteur. Quant au dollar, il a trouvé son point d’équilibre suite au report de la hausse des taux
par la banque centrale américaine.
En Europe, en excluant le sujet du Brexit, l’économie montre des signes encourageants de
redressement économique. Les immatriculations en France et en Espagne sont en hausse
respectivement de 22,3% et 20,9%. La consommation reste solide et l’investissement
confirme sa reprise au premier trimestre 2016. Ce rebond de l’activité pourrait être remis en
cause si les Britanniques venaient à sortir effectivement de l’Union Européenne.
Au Japon, la croissance de 0,4% au premier trimestre est plus élevée que prévue. En
revanche, les commandes de machines ont fortement chuté au mois d’avril. Le tremblement
de terre et la demande chinoise expliquent ce ralentissement. Le gouvernement de Shinzo
Abe a décidé d’un report d’une nouvelle hausse de la TVA mais se dit prêt avec l’aide de la
banque centrale à enrayer la hausse du yen, qui pénalise le marché japonais.
En Chine, le FMI s’inquiète de l’endettement des entreprises qui représente 145% du PIB,
d’autant plus que les sociétés publiques constituent 55% de cette dette. Les marchés
asiatiques demeurent particulièrement sous-valorisés par rapport aux marchés développés, et
se sont relativement bien tenus dans le contexte actuel.
Notre scénario macro-économique central, positif sur la conjoncture économique
américaine et européenne, est partiellement remis en cause par l’incertitude entourant
le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Il est difficile
aujourd’hui de mesurer les impacts économiques et financiers d’une sortie de la 5ème
puissance économique mondiale, si elle a lieu.
Depuis le mois de mai, la peur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, les craintes face à l’emploi américain et la croissance chinoise se sont matérialisées par une hausse de la volatilité sur les marchés actions des différentes zones géographiques.
Le résultat du référendum britannique le 23 juin a plongé le monde dans encore plus d’incertitude politique et économique. A l’annonce du résultat, la livre sterling a chuté à son plus bas niveau depuis 31 ans contre le dollar. Les bourses mondiales ont aussi accusé le coup, perdant 8,5% pour l’EuroSTOXX 50. Le secteur bancaire est le plus durement touché, l’EuroSTOXX 600 Banks s’effondre de 13,6% sur la séance de vendredi. C’est la plus grosse baisse en une seule journée sur les marchés européens depuis la crise de 2008.
Cette période de volatilité élevée qui devrait se poursuivre pourra offrir des opportunités d’achat pour notre gestion long terme. Toutefois le marché sera dominé à court terme par les incertitudes politiques, ce qui nous conduit à réduire notre exposition actions.
Le 24 juin, à l’ouverture des marchés, nous avons mis en oeuvre notre plan préétabli de cession de 10% de la partie européenne des portefeuilles en vendant les valeurs les plus exposées aux conséquences de la sortie du Royaume-Uni, c’est-à-dire les valeurs financières à exposition internationale et certaines valeurs cycliques. Ce mouvement représente un allégement de 5% des actions dans les portefeuilles. Il fait suite à un allègement de 5% des positions européennes réalisé en mai dernier en prévision du référendum. Ceci porte la diminution de notre pondération actions à 10% sur les 2 derniers mois face à la montée des risques créée par l’imbroglio politique européen. Nous réduisons ainsi l’exposition actions à 68%, et augmentons le niveau de liquidité, préférant la prudence en ces temps de manque de visibilité économique et de montée des incertitudes politiques.
By continuing to browse this website, you accept cookies to be saved on your computer. Those cookies are used to establish visits statistics only and to improve this website’s contents. You may block cookies by configuring your browser.