Nourane Charraire, gérante chez Mansartis, répond aux questions de Grégoire Favet, dans l'émission Intégrale Bourse sur BFM Business.

Les points clés à retenir :

1. Renault-Fiat Chrysler : le rapprochement, un moment envisagé entre les deux groupes confirme la nécessaire consolidation d’un secteur structurellement sous pression. Outre la baisse actuelle de la production automobile, la transition énergétique et les changements des modes de consommation amènent les constructeurs automobiles à repenser leur business model et à se réorganiser. Le secteur des semi-conducteurs, grâce à la démocratisation progressive de la voiture électrique, des voitures autonomes et connectées, profite de ces évolutions.

2. Les banques centrales continuent de piloter très finement les politiques monétaires pour soutenir la croissance. Elles sont à la fois proactives, pour répondre aux exigences des marchés obligataires, et réactives pour réagir rapidement face aux indicateurs économiques instables et contradictoires. La faiblesse des anticipations d’inflation, qui reflète un manque de confiance des investisseurs dans la capacité des banques centrales à relancer la croissance, est au centre des préoccupations.

3. La forte hausse des dépenses IT dans les banques, confirmée par Crédit Agricole, renforce notre conviction sur le secteur des paiements, qui se caractérise par des acteurs innovants, présentant de solides croissances à l’instar de Worldline.

4. Concernant les marchés, nous considérons que la consolidation en mai, n’est pas suffisante. Nous avons constitué une poche de liquidité importante pour saisir des opportunités d’investissements à l’avenir. Toutefois, nous n’anticipons pas de retournement de tendance structurel considérant 1/ le soutien des politiques monétaires et budgétaires, 2/ les niveaux de valorisations raisonnables et 3/ des prévisions de croissance qui intègrent un ralentissement économique.